CIRCONSCRIPTION DE N’GAOUNDERE

SUBDIVISION DE BANYO



RAPPORT DE LA TOURNEE EFFECTUE DANS LA REGION FRONTIERE  ANGLAISE  DU  LAMIDAT DE BANYO  DU 16 AU 27 AOUT 1934. L’ADJOINT  PRINCIPAL DES SERVICES  CIVILS PRYRICAL  LOUIS CHEF DE LA SUBDIVISION  DE BANYO.


ITINERAIRE 

Banyo –----- --------------Mayo Banyo =================================18 Km 

 Mayo Banyo---------- – Gandoua = ==================================12 Km 

 Gandoua – ---------Saka Madjoé =================================== 13 Km

Saka –Mandjé –------- Horé Taram (Frontier Anglaise) ================= 18km 

Horé Taram - ---------Mayo Bodéo = ==================================20 Km

Mayo Bodéo---------Taram ================================= ========10km

Taram-------- --------Toukouroua =====================================14km 

Toukouoa -----------– Banyo ========================================22.500km

DISTANCE PARCOURUE============================127,500km 


BUT DE LA TOURNEE


RENSEIGNEMENTS GEOGRAPHIQUES

 D’une façon  générale, la région a un relief tourmenté  particulièrement  dans la région  immédiatement frontière   avec  la terre  sous mandat  britannique. de mayo  Banyo  à Horé Taram  (frontière )  La piste  se maintenant en ligne de crête de nombreux  vaillants traversent  contreforts des mont Gandoua  et Gangu  et  passe  au sommet  des monts *****de Saka –Madj  à Horé Taram.  Elle est particulièrement  accidentée  elle  franchit  en effet les Monts Souré dont un piéton *****************du Taram forme  la limite entre le territoire français et  britannique. La piste traverse  ensuite  un vaste  plateau et sur environ 3 km  forme la limite  exacte entre les deux territoires.


De saka –madj à la source Taram (Monts Souré)  l’altitude  passe de  1300 à 1750  environ  pour  une distance de 6km  région *************  avec une très belle  sur les monts  GANGUIWAL  et sur les vallées du Mayo Banyo et du Taram .  De Horé Taram  au *****de la piste  sud de Banyo  à Sabongari (poste  anglais) on traverse  l’imposant  Massif  du Ntèm. De ce fait  la piste est très accidentée  comporte  de nombreux l aboulie et est à peu près impraticable   aux montures. Le reste  de la région  parcourus n’offre aucunes  difficulté la piste  suivant les vallées  du mayo-Bodéo  et Taram.

 Les pistes  sont  assez  *******et régulièrement  entretenues  en raison du peu de densité  de la population. 

  Les autochtones  empruntent  d’ailleurs des sentiers  plus abrupte  mais  plus courts pour se rendre soit à Banyo soit à  la terre  britannique 

 Les massifs  montagneux fermant  frontière donnent  naissance à  des nombreuses rivières tributaires du Mbam ou de ses affluents  et font une partie du bassin de la Sanaga. Les plus importantes d’entre elles sont, le Taram, (20à25m) de large, le Banyo (10 à 15 m) de large et le Bodéo (10à15m)   de large.

 Les vallées du Taram, du Baodéo,  et du Banyo sont  particulièrement  fertiles et propres aux cultures vivrières.


RENSEIGNEMENTS ETHNIQUES

La région parcourue est peut peuplée a l exception des villages du Mayo Bodeo et du Taram. Les foulbés sont installés un peut partout et font de l’élevage principalement aux villages de Mayo Bodeo Sabayadji quelques sarés foulbés sont installés près du village de Horé-Taram dans la vallée du Taram dont les pâturages sont partout erement favorables a l’élevage.

 La population dominante est représentée par des kirdis aux services du Lamido de ses dignitaires ou des éleveurs. Ces kirdis de tribu WAWA appartiendraient  a la race Kaka Nyanba dont des représentants habiteraient à l’Est de la circonscription de N’Gaoundéré. Ils ont été soumis par les foulbés lors de l’invasion peule de la fin du XVIII siècle ils ont un dialecte spécial. Pas nombreux (environ 300),  ils sont appelés a disparaître par fusion avec les Mabilas et les Mvouté eux seul s’occupent des cultures vivrières.

RENSEIGNEMENTS ECONOMIQUES :

Les foulbés seuls font de l élevage.

Les troupeaux sont particulièrement nombreux au village de Mayo Bodeo (4000 têtes environ) vallées de Taram, près du village de  Horé Taram (500 têtes environ). Par contre, peu de troupeaux dans le village de Saka Madjid.

 Cette région possède pourtant de beaux pâturages. Elle a été abandonnées par les éleveurs a la suite de l’épidémies de peste bovine de 1928. Un excellent Labaré situé près Gandoua  est utilisé par les éleveurs de la région.

 De belles cultures dans les vallées du Mayo Banyo, Taram et Mayo Bodeo dont s’occupent exclusivement les kirdis (mil, mais, patates, manioc, macabos, arachides). 

3-   Industries locales :

 A Horé Taram et Gandoura 17 artisans s’occupent de la fabrication de dabas dont l’écoulement se fait tant sur les marches de Banyo que sur le territoire Anglais ils se procurent le minerai dans la Région de Gandoua.

RENSEIGNEMENTS POLITIQUES :

 Population calme et laborieuse a Presque termine son impôt.

 Pas de transfuge signale, sauf au village de Saka Madjid ou le fils de l ex chef Drhoua Bounedi  décédé est passé au début de l’année 1934 en territoire anglais avec 4 personnes et environ 200 beaufs  à la suite du règlement de la succession de son père.

 

Un petit groupement kirdi qui s’était refugié en territoire Anglais à la suite de palabres avec les foulbés relatives à la jouissance de pâturages demandé à réintégrer la subdivision. Un remplacement leur a été désigné.

 Le chef du village Mayo Bodeo Déchoua Mohamed, le plus gros éleveur de la subdivision (

2000 têtes de bétail) est le chef le plus marquant de cette région. Intelligent, calme et plein de bon conseil est reconnaissant de l aide que lui apporte L’administration française. Ayant ses troupeaux à cheval sur la frontière il est à même de renseigner utilement l’administration locale sur les mouvements de bétail. Les gens de Gashua (territoire anglais), vraisemblablement en vertu d’une consigne, cherchent à attirer dans leur région les éleveurs importants de Banyo. Déchoua Mohamed contrebat cette propagande et cette politique porte ses fruits.

Depuis plusieurs années aucun mouvement important de bétail ou de population n’a été signalé Dans cette région  au contraire le recensement que nous avons effectue fait ressort une légère augmentation de la population par rapport a celui de 1991.

État Sanitaire Général :

 Au cours de cette tournée, nous nous sommes fait accompagner par l’infirmière auxiliaire du poste de Banyo. Des soins ont été donnés à un certain nombre d’indigène   Faisant de plaies ou de maladies de peau peu graves. Aucune épreuve n’a été signalée. En général l’état sanitaire de la population est bon. Aucune épidémie n’a été signalée. Concernant les troupeaux, 11 n’en serait pas de même de l’autre coté De la frontière ou  existeraient quelques cas de peste bovine. Une active surveillance est effectuée, à la frontière pour éviter toute contamination.

Recensement de la population et du cheval :

 Seuls les villages indépendants de Mayo Bodeo et de Saka Madjid ont été recensés. Les autres relavant du Lamido de Banyo seront recensés incessamment.

Imposables

         Homme             femmes

            foulbés

Enfants

Garçons                      filles

foulbé

Villards et infirmes

Hommes                  femmes

foulbés

    61

       42

7

2

1


                 Kirdis

Kirdis

Kirdis

                 28

        22

6

1

7

3

Total        89

       64

13

3

8

3

Cheptel

Bovins

3775




Ovins 

6




Chevaux 

5




ânes

2




SAKA MADJI 2em 

Imposables

         Homme             femmes

            foulbés

Enfants

Garçons                      filles

foulbé

Villards et infirmes

Hommes                  femmes

foulbés

    16

       12

11

6

1

4

                 Kirdis

Kirdis

Kirdis

                 7

        5





Cheptel

Bovins

275




 A noter que si le recensement est exact on que concerne les imposables et les vieillards et infimes il n’en est pas de même en ce qui concerne les enfants, en raison des répugnances que montrent les foulbés à les déclarer .au cours de nos déplacements nous avons en effet constaté que la population infantile était beaucoup plus importante que le font ressorti des recensements.

Banyo le 27 aout 1934

Le chef de subdivision