RAPPORT DE LA TOURNEE EFFECTUEE DANS LA REGION SUD DE LA SUBDIVISION DE BANYO DU 13 AOUT AU 26 AOUT 1926 PAR L’ADMINISTRATEUR DES COLONIES JAUBERT CHEF DE LA SUBDIVISION DE BANYO.


  Itinéraire : Banyo, Ribao, Gorori, Bandam, Bankim et retour par la même route.

 Distance parcourue :  274 à 275 kilomètres 

 Moyen de transport : cheval, toupaye, marche à pied 

But de la tournée : 

Ma présence dans la région sud était réclamée par le Bareya et le chef de Somié depuis mon arrivée à Banyo. 

RENSEIGNEMENT TOPOGRAPHIQUES :

 État de la route des campements Banyo – Toukouroua- 22 kilo 100,4h 25 de marche effectives. On traverse 5 cours d’eau sans importances et deux rivières coulant presque tous du nord-ouest au sud-est et tributaires du Taram affluent du Mbam.  Le Taram que l’on rencontre à 1 h 35 de marche de la sortie du village de Banyo est une rivière au courant lent. À cet endroit aux crues subites qui présente en ce moment une largeur de 26 m environ. La traversée s’effectue par pirogue dont les pagayeurs son rétribués chaque mois par l’administrateur. La pirogue est en bon état.

La rivière Ngoum ou n’goumla à 1h du Taram a 10 m de largeur. Six ponts ont été refaits ; ils sont bien faits quoique un peu faibles. Ils n’auront pas une longue durée. Le campement de Toukouroua est en état. dans tout ce trajet, c’est la savane : on n’aperçoit aucun village sauf aux alentours du Taram ou se trouvent de nombreux roundé des gens dont les patrons habitent Banyo. 

 Le ravitaillement et l’entretien du campement sont rendu difficile par le manque de villages à Toukouroua ceux qui se trouvent dans la région sont assez loin et à Toukouroua il n’y a que quelques cases. Pour y remédier, le Lamido a été invité à déplacer quelques roundé du Taram et les installer à toukouroua. Le moment est favorable puisque les écoles ont été faites ou sont à peu près terminées et que les nouvelles plantations n’ont pas été commencées.




Toukouroua – Nyawa : 12 km.100 2h de marche 

Bonne route. On arrive à Nyawa par une descente et après avoir passé le Nyawa affluent du Taram sur un pont de 20 m refatit à neuf et solide.

 Le campement entre le Nyawa à 200 m et un ruisseau est un gite modèle en excellent état de la route : 

2 cases carrées pour européens, 14 cases pour porteurs. De l’autre coté de la route (à droite), l’écurie et wc. Très bon chef de campement. ravitaillement facile.

 A droite de la route, sur le flanc de la colline, 5 roundés soit environ 20 cases culturelles.

 Un essaie de pomme de terre avait été fait par le chef de Nyawa suivant les o/o de PARRAT chef de subdivision mais les plants on t dégénéré. 4 ponts ont été refaits. 

Nyawa Taparé : 7km 900. 1h 27mn de marche 

 On franchit un ruisseau aussitôt après Nyawa puis un 2èm devant la montagne qui coupe la route sinueuse en cornike en terrain caillouteux. Puis la route devient meilleure et l’ont passe 2 ruisseaux (du sud –est au nord ouest dont l’un pont de 8m appelé Taparé. Taparé signifie rocher en foulbé et la plupart des ruisseaux ou rivières coulant dans les roche sont par suite appelés Taparé qui a été supprimé comme gite d’étape et dont les cases ont disparu 

Taparé Gardjéré : 10 km -1h55mn de marche 

La route est bonne mais un peu accidentée. On traverse 8 cours d’eau tous tributaires du mayo –Darlé ( mayo-Mosel) où de ses affluents. Les rivières importantes sont le Toléré de 8m de large coulant vers le sud –est et dont le pont en construction au voyage d’aller était terminé au retour ( pont d’une 15ne de mètre ) sur la première rivière après Taparé large de 8 mètres insuffisamment renforcée et trop chargé de terre s’est écroulé sous le passage d’un cheval. il sera refait. 

Le campement de Gardjéré en bon état se compose en deux cases européennes 2 cases pour porteurs 1 wc situé à gauche de la route. À droite, l’écurie et partant du coté droit de la route et grimpant le long de la colline, le village de Gardjéré assez important. Bon chef de campement ; ravitaillement facile, l’aglomeration indigène est composé de foulbé, de kirdis, et des haoussas.

Gardjéré Ribao : 9km-1h45 de marche 

En quittant Gardjéré on traverse un petit ruisseau à 300m puis 5 autres cours d’eau. En réalité il n’y en a que 3 car sa largeur varie de 4 à 10 mètres. Il se jette dans le Darlé. Après l’avoir traversé 2 fois on passe dans une zone marécageuse. Petit campement assez bon état quoique ancien comprenant une case pour européen et 4 cases pour porteurs ; une cuisine, l’écurie, WC.  À coté du campement, la tombe de l’ancien Lamido de Banyo père du Lamido actuel. Avant l’occupation allemande, il résidait à Ribao il est mort en 1892.un gardien est affecté à l’entretient de cette sépulture 

Ribao SarkiBaka : 15 kilomètres-2h50hde marche 

Aussitôt après avoir quitté Ribao, on franchit un ruisseau le Sébaré Ribao : large de 10 m qui est la limite entre le lamidat de Banyo et la région sud du Bareya. la route après avoir suivi depuis Banyo et une direction Nord - Est et Sud - Est s’infléchit et prend une direction Nord Sud ( azimuts ;130-200-220)

On laisse à droite les montagnes de Ribao ou passe la route de Ribao à la région des kakas (territoire anglais ) route des crêtes que suivent les troupeaux de la pastorale dirigé sur le su et peu après commence une descente très accentuée et sanieuse vers une vaste plaine qui s’étend au pied de la montagne et développe un magnifique panorama sous les yeux suroris du voyageur.  en 6 kilomètres environ, on passe de l’altitude de 1253 ( Ribao ) à celle de 773 (koti ), soit une différence de niveau de 480m et des pentes de 11 à 12 o/ au pied de la montagne,  on franchit par un pont de lianes dit pont de singe ) la rivière de soki ou Somié,  large de 10 à 15m et dont les rives sont espacées de 20m.  Le pont (25m) a été solidement refait lorqu’il n’a pas plu ce quelques jours, ce cours d’eau se franchit aisement à pied (0,60à1m d’eau).le Somi est affluent du Koui. Puis 50cm plus loin, le village de koti composé de Mambila commandés par un chef Haoussa.10 ponts ou ponceaux ont été refait ; celui du Sébaré Ribao devra l’être : il était rompu lors de mon passage.La route est très bonne depuis ribao sauf dans la partie montagneuse et rocheuse où elle ne peut être mieux entretenu étant uniquement formée de blocs de pierre. On laisse à droite de la route le village Yassala (indigènes de race kondja) et un kilomètre plus loin….

 Le campement de saki-baka à gauche de la route et quelques mètres avant le village est en bon état. se compose de deux cases pour européens 12 cases pour porteurs 1 écurie, 1 WC, mais il est infesté de termites. bon chef de campement ; ravitaillement facile.

Il était entretenu jusqu’à mon passage, moitié par le chef de Somié, moitié par le Bareya.

Sarki Baka – Gorori : 23km 500,4h de marche.

Après deux kilomètres de route, on atteint le village Nassarao sont le chef de village est en même temps chef de région sud. Agglomération de 72 contribuables de race Tikar. Après 12h de marche,  on franchit sur un pont de 15 m à 20m la rivière Tongo sous- affluent du koui et un peu plus loin la rivière Nanga de 4 à 5 m de large affluent du Tongo. le côté droit de la route devient un peu boisé et 10 h après on trouve à droite le village de lingam à l’entré de la forêt. 800m plus loi on aperçoit à droite et à gauche de la route toujours en foret, ses cases croulantes, des tortures pourries, les pans de murs et des bananiers qui marquent l’ancien emplacement de Lingam. aussi tôt après se trouve un des chantiers des scieurs de long qui au moyen d’une unique scie de long débitent des planches ou des madriers de «Koum » ou « Abang »destiné au poste de Banyo ou ils sont transportés en trois étapes. La forêt se termine au Mayo-Lingam. elle contient peu de bois d’un bon usage en menuiserie ou charpente sauf l’Abang ; aucun bois précieux quelques arbres à caoutchouc de l’espèce appelée « M’vindam » En Tikar et « Nikam » en Mambila.  On rencontre encore 5 rivières avant Gorori entre le Kim et Fo, un sentier sur la droite conduit aux villages de Songkolong et Biridjom. Le campement de Gorori à été refait et est excellent. Pour les européens, 2 cases rondes reliées par un couloir couvert ; pour les porteurs, 12 cases écurie WC.

 Le village se trouve un peu au-delà du campement. A Gorori, se tient un marché bien achalandé parait-il mais à peu près désert à mon passage. Les ponts ou ponceaux ont été remis en état entre Sarki baka et Gorori.

 Gorori – Bandam : 28km-4h30 de marche. (Allure très rapide)

En quittant le campement, on traverse le village puis on dirige aussitôt vers l’Est pour suivre une direction générale Sud-est. Après une heure de marche, on passe le Bi (sang de moisel) l’affluent de la Mapé ; cette rivière sert de limite entre les chefferies de Gorori et de Bandam. puis un endroit inondé on rencontre 3 heures environ après avoir quitté Gorori,  la rivière koui affluent de la Mapé que l’on a déjà passé sous le nom de Somi en partant de Ribao, à notre passage était pleine et s’étendait hors de son lit sur une largeur de 30 à 40 m. au moins le passage est effectué au moyen d’une pirogue ( en très bon état ) qui est entretenue ainsi que les passeurs par le chef de Bandam et à ses frais.  Les chevaux ont passé à la nage malgré la présence de plusieurs caïmans.

Des gratifications ont été données aux piroguiers et aux indigènes qui avec une bonne volonté remarquable ont passé plusieurs fois la rivière à la nage in remorquant les chevaux entreinés par le courant. en quittant le koui,  on prend une assez large piste dans une plaine marécageuse que nous avons trouvé complètement recouverte d’eau au retour la rivière ayant encore monté.  jusqu’à Bandam,  on trouve encore 3 rivière sont la plus importante est le N’gom de 10m mais ayant des berges marécageuses,  ayant nécessité la construction d’un pont de 35 m. Il a été refait 4 ponts depuis gorori. 

Bandam que l’on traverse en grande partie avant d’arriver au Cameroun en face de la case du chef, est un village important. Son campement en ruines avait été recouvert à neuf mais les bois sont pourris et les murs s’é croulent. Ordre a été donné au chef de le refaire aussitôt possible. C’est le chef qui est chargé de l’entretient du campement et du ravitaillement ; il s’acquitte fort mal de sa tâche.

 Bandam – Bankim : 9km-1heure 1 /2 de marche.

 La route suit un tracé peu accidenté en terrain assez bas. On traverse vers d’abord 2 fois la rivière Eli que les indigènes appellent Elito en bilitcho. La 2èm fois puis 2 fois le sheao appelé shentou la 2 m fois affluent du n’gouom.

 Le n’gouom. franchit sur un pont de 20 m sert de limite entre les limites de Bandam et Bankim. il se jette dans le koui enssuite le Dambo, affluent du n’gouom. Bankim gros village dont ne traverse qu’une partie possède un campement que j’avais fait refaire en entier avant mon arrivée et qui quoique petit est très confortable. Six ponts ont été refaits en résumé, la route et les campements ont été réparés depuis Banyo à Bankim. Les nombres de ponceaux et de ponts refaits s’élève à 70. Le nombre de ceux à refaire à 02. Le nombre de campements réparés suivant mes o/o à 7. Nombre de ceux à refaire : 01.

Culture ressource naturelles II

Les indigènes de la région sud sont des bons cultivateurs. Les principales plantations consistaient, le mil, le mais, le manioc patate arachides, igname gombos bananes. Les villageois de Bankim et de Bandam sont au centre une palmeraie naturelle donc les indigènes exportent les amandes à n’Nkongsamba l’huile est consommé sur place. Les gens de Nyakon et des villages des bords du M’bam se livrent à la pêche mais leur poisson est vendu à peu de distance ; ils pêchent d’ailleurs plutôt pour leur consommation que pour faire du commerce.

 Pas de gros bétail qui ne vit pas à si basse altitude et à proximité de la forêt ou du cours d’eau.

Le petit bétail signalé comme existant en 1933, lors de dernière tournée du chef de Bandam m’a déclaré qu’il avait été mangée par la panthère elle n’ont pas dû tout manger. si j’en crois le Bareya,  il en existeraient mais les indigènes ne le montrent pas : il a certainement diminué,  car malgré tout,  s’il était abondant,  j’en 


Rap vu quelques échantillons


La constitution du greniers de réserves avait été ordonnée par Mr L’ administrateur adjoint Parrât mais ses instructions semblent avoir été perdus de vue. Ces instructions ont donc été énergiquement renouvelées et je tiendrai la main à ce que quelques soient exécutes. 

ADMINISTRATION ET CONDUITE DE BAREYA.

  Il m’avait été rapporté par un indigène en fuite de chez le Bareya et par le chef de Somié qui avait recueilli le fugitif que le Bareya construisait une case pour lui à NGOM régions anglaise voisine de la frontière mais du côté anglais. assez surpris des renseignements qui laissaient supposer que ce chef prépara sa fuite, je me suis renseigné de plusieurs cotés rien n’a pu confirmer le racontages qui semblent être le résultat d’une vengeance ragots que Somié en mauvais terme avec le Bareya,  s’ est plus à me faire connaitre. Un fait est a l’origine de colle: un indigène sous les ordres de Bareya se plaignait qu’on avait jeté un sort sur son village et a demande à changer. Le Bareya l’a installé près de la frontière, mais nettement en territoire français. 

Et lui a prescrit de le renseigner sur ce qui se passait de l’ autre coté ou d’ attirer au besoin les indigènes chez nous. cette accusation contre la Bareya avait parait-il déjà été portée du temps de Mr Parrât et reconnue non fondée. 

Il ne faut voir que jalousie du chef Somié d’ ailleurs le Bareya qui sous notre administration est devenu vassale du Lamido et dignitaire de ce dernier chef de village et de région qui reçu la médaille du mérite indigène un fusil de guerre qui reçoit des cartouches pour se défendre des fauves, qui est considéré pas les chefs de subdivision qui se sont succédé ici aurait tout à perdre et rien à gagner à changer de territoire. C’est au contraire un très bon chef qui nous s’est très dévoué, très actif, intelligent et qui a été un choix heureux. il obtient un très bon rendement de sa region et renseigne régulièrement le poste de ce qui se passe ou tout au moins une grande partie des faits qui se produisent. 

Il a promis de s’occuper de la contribution volontaire et de faire appel aux villages sous ses ordres.

Il a été prescrit au Bareya de refaire le recensement de sa région. des menues palabres ont été **** entre le Bareya et des indigènes ayant quitté sa chefferie pour se refugier chez le chef Somié qui les avait attiré. 

J’ai prescrit à tous ces chefs de me tenir informer de toutes les mutations des indigènes et ai défendu à chacun de recevoir les transfuges de l’autre sans avoir au préalable mon autorisation. Ces petites difficultés proviennent de ce que chef dont le territoire est enclavée dans celui de Bareya est un chef Independent du Bareya. 

Ce denier voit peut -être d’un mauvais œil l’Independence de Somié. mais de son coté, celui-ci un peu grisé exagère son importance et jaloux du Bareya,  voudrait devenir son égal.  aussi dès qu’un mécontent lui est connu,  il le signale au poste en exagère les faits et les déformant.  je l’ai informé que s’il continuait à chercher des difficultés au Bareya et portait contre lui des accusations mensongères,  il serait remis sous les ordres de ce dernier.  Malgré cela, Somié est un bon chef qui me donne satisfaction.

le Bareya m’a livré un indigène de GADJERE qui avait pris la fuite pour ne pas travailler au campement et qui après avoir purgé une peine de prison ( disciplinaire) a été reconduis t au chef de Gardjéré. L’interdiction des faits de traite à été rappelée à tous les chefs trouvés au cours de la tournée dans des palabres tenues en public. 

Doua m’a signalé qu’ un de ses hommes, le Ouadziri Nymbabwa du roundé de Djang,  village koua, avait déclaré qu’il paierait l’ impôt chez les anglais l’ année prochaine. Cet indigène est installé au pied de la montagne appelé JURMI par Moisel mais en plain territoire français. Le Bareya le donne comme une mauvaise tête qui monte la tête à ses gens. Une convocation n’aurait eu aucun effet. L’envoi d’un garde n’aurait pu se faire en secret et n’aurait pu que provoquer la fuite du ouadziri en territoire anglaise. J’ai donc conseillé au Bareya l’envoie d’un de ses hommes pour le faire venir n’ayant en aucun succès de le prendre par surpris et de ma l’amener.

S’il ne vient pas de son plein gré, il devra l’amener malgré lui. Mais je lui ai formellement **** d’exercer aucune violence ou brutalité. J’interrogerai cet homme et tacherai de connaitre les motifs de sa mauvaise humeur. si je me trouve en présence d’un élément de désordre,  d’un fauteur de troubles,  je le punirai ; tout au moins je le remplacerai à la tête du roundé car ses gens mieux conseillés resterons tranquille d’après les renseignement s que j’ai pu obtenir. 

 J’ai demandé également au Bareya de faire rechercher un passage de la mabé relativement facile pour le bétail en saison des pluies. la plupart des commerçants en bétail que la saison des pluies n’arête pas, descendent leurs bêtes par Gorori ( sauf la pastoral).  La route par le territoire anglais, meilleur pour le bétail est en effet trop longue pour eux et surtout n’offre aucune sécurité seulement pour les biens mais aussi pour les personnes quand un européen n’est pas à la tête du convoi. les gens de Banyo se souviennent d’un troupeau Bororo entré en région kaka et qui ne paru plus de même que ses conducteurs. 

  Or dans la Mabé, les troupeaux sont emportés par le courant et peu échappent à la mort. Quelques jours avant mon passage, un commerçant et ayant pris patente à Banyo et ayant tenté de passer ses quelques 80 têtes de bétail en perdit 34. Un autre Seri El Brahim venait d’en perdre 3 sur 6. C’est sur les instances de ces commerçants que j’ai demandé au barbeya de trouver un passage moins dangereux. Les riveraints ne font rien pour aider les commerçants. Profitant de la situation pour recueillir les bêtes mortes à la dérive ce qui leur fait une amélioration de leur ordinaire ou capturant les bêtes ayant pu prendre pied en aval et errant dans le brousse. 

 J’ai également rappelé l’obligation aux commerçants de prendre une patente, trop nombreux étant ceux qui se disposent de se mettre en règle. 

 Des conseils ont été donnés aux scieurs de long peu expérimentés ; l’envoi d’une autre scie de long serait vu; les deux scies de la subdivision, l’une à Bankim l’autre à Ligam, très usagées ne permettent pas un débit suffisant pour les réparations du poste. Le remplacement des chevrons des bâtiments, la confection des planches pour les ponts (le pont de Banyo, en absorbera environ70).





La plus part des chefs étaient convoqués par le Bareya et ont entendu mes instructions et observations. Les autres ont été vus à Bandam. 

  Le chef de Bandam qui a remplacé le chef kanguy purgeant à Banyo une peine de prison pour fait de traite, quoi que bien noté, ne m’a pas donné toute satisfaction. Je ne semble pas avoir une grande autorité sur ses gens. Il a cependant l’excuse de n’avoir pas vu de chef subdivision dans son village depuis mars 1923 (tournée de LOZET-PARRAT).

Des conseils ont été donnés pour l’aménagement et l’exploitation de la riche palmeraie de sa région et l’interdiction d’abattre les eleis lui a été rapporté. Je lui ai conseillé également de se procurer des caprins por constituer eu petit cheptel. L’élevage de ce bétail devant réussir dans cette région sans beaucoup de mal ni de travail. Il devra également planter quelques kolatiers. Ceux qui se trouvent dans son village sans être d’un très grand rendement sont cependant d’une très belle venue. Il devra de plus obligatoirement constituer des greniers de réserve.

 En fin j’ai précisé en public et devant les intéressés les droits et les obligations des catéchistes qui exercent généralement plutôt leurs droits qu’ils ne se soumettent à leurs devoirs.

J’ai insisté sur la liberté de conscience absolue dont devait jouir les indigènes à l’égard desquels chefs ou catéchistes ne devaient exercer aucune contrainte. 

Ayant remarqué que beaucoup d’enfants étaient malades et que les parasites étaient nombreux dans les cases et sur les individus, j’ai donné les notions élémentaires d’hygiène. Dans toute la région sud, très peuplée la visite d’un docteur parait d’un grand profit pour les populations et servirait utilement notre cause. C’est pourquoi je me permets de demander de nouveau l’affectation d’un médecin à Banyo dès que cela serra possible. 

Dans ces régions ravagées par la syphilis et le pian, le néo est notre meilleur agent politique. À Bankim, les mêmes instructions, les mêmes conseils ont été donnés. Le chef de ce dernier village paraît beaucoup plus écouté que celui de Bandam. Les chefs de Badam et Bankim ont été reçu l’ordre de conduire à Banyo des transfuges de Foumban s’étant refugiés chez eux pour échapper aux prestations. il se sont défendus d’en avoir recueilli mais le Bareya ayant reçu mes instructions m’en a déjà fait conduire 5 qui vont être reconduits à Foumban et ne pourrons revenir s’installer dans la subdivision de Banyo que munis d’une autorisation du chef de subdivision de Foumban. 

 Enfin un pressant appel en vue de la contribution volontaire a été fait aux populations visitées. Dès versement à ce titre ont déjà été effectués depuis mon retour de tournée. A mon retour, j’ai modifié le secteur de route à entretenir par le chef de Somié. Au lieu de s’occuper du secteur partant de la rivière Sarki Mbaka (voir itinéraire) enclaver entre deux secteurs du Bareya et de contribuer de moitié à l’entretient du campement de Sarki Mbaka. Somié entretiendra la route depuis la rivière Somi jusqu’à l’a rivière de Ribao comme étant le plus rapproché de ce secteur. De plus, le Bareya entretiendra seul le campement de S-Mbaka. Ainsi toutes causes de friction seront évitées. 

Les chef de Somié prétendant se réserver seul le droit de pêche dans la rivière Somi,  il a été invité à laisser à tous le libre usage de ce droit sous la seule réserve que les gens du bareya ne devront pas pêcher sur les rives immédiates des villages de Somié ni déplacer ou gêner en défaut vis-à-vis du fise ont dû s’acquitter de leurs contributions et ont été punis ; d’autres l’ont été pour vagabondage,  refus de s’acquitter de leurs prestations,  ou circulation sans laisser-passé.